ETAPES COMMERCE INTERNATIONAL / MAROC

EXPLICATIONS RELATIVES AUX ETAPES ESSENTIELLES D’UNE OPERATION DE COMMERCE INTERNATIONAL

ETAPE 1 : ACHEMINEMENT DU DOMICILE DE L’EXPORTATEUR
VERS LA FRONTIERE DEPART (PRE-ACHEMINEMENT) :
                Par domicile de l’exportateur, il faut entendre tout lieu appartenant à l’exportateur ou loué par ce dernier. Il peut s’agir du siège social de l’entreprise exportatrice, d’une unité de fabrication, d’un établissement secondaire, d’un magasin, …
                On parle de frontière « départ » car il s’agit du départ de la marchandise vers l’étranger.

                Au domicile de l’exportateur :
                Après avoir fabriqué les marchandises destinées à être exportées, l’exportateur est amené à emballer lesdites marchandises. En fait, il s’agit non seulement de mettre les marchandises à l’intérieur d’un emballage mais également à marquer lesdits emballages. Cela veut dire que l’exportateur doit apposer sur 3 cotés de cet emballage des étiquettes indiquant par exemple sa raison sociale, les dimensions[1] des colis[2], le poids net unitaire[3] et le poids unitaire[4] du colis, les pictogrammes[5], …
                Il existe en fait 2 catégories d’emballage :
·         L’emballage interne : Il a pour rôle de protéger les marchandises de l’emballage externe. Exemple : A l’intérieur d’une boîte contenant un téléphone portable, il y a un moule en plastique qui constitue l’emballage interne et qui protège le téléphone contre les parois de la boite.
·         L’emballage externe : Il a pour rôle de protéger les marchandises pendant les opérations de transport, de manutention (chargement et déchargement) et de stockages intermédiaires (dans les ports ou les aéroports) et finaux (au domicile de l’exportateur et au domicile de l’importateur).
Les marchandises sont alors chargées sur un moyen de transport terrestre (en général) qui peut être un camion ou un train. Elles sont acheminées jusqu’à la frontière départ qui correspond au port ou aéroport d’embarquement.

A la frontière départ :
A cette frontière, il est nécessaire de dédouaner la marchandise à l’exportation. Il s’agit de déposer auprès des services douaniers une déclaration douanière à laquelle il est nécessaire de joindre certains documents.
Ceci pour obtenir le bon à embarquer[6] ; il s’agit en fait de l’autorisation donnée par les douanes du pays de l’exportateur pour embarquer la marchandise sur le moyen de transport international – navire, avion, … –. Un transporteur international refusera de prendre en charge une marchandise si l’exportateur ne lui remet pas cette autorisation douanière.




ETAPE 2 : DE LA FRONTIERE DEPART A LA FRONTIERE
ARRIVEE OU TRANSPORT INTERNATIONAL :
                Les marchandises sont embarquées sur un navire ou sur un avion. Elles peuvent également être acheminées depuis le domicile de l’exportateur jusqu’au domicile de l’importateur sur un camion.
                A la frontière arrivée (cas du transport maritime ou aérien), les marchandises sont débarquées au port ou à l’aéroport. Elles peuvent à ce moment se trouver soit dans un magasin appartenant au transporteur international soit dans un magasin appartenant à l’acconier[7].
                Dès leur débarquement, le transporteur international envoie un avis d’arrivée au destinataire de la marchandise par lequel il l’informe que les marchandises ont bien été déchargées dans tel port ou dans tel aéroport à tel endroit précis (indication du magasin où sont déposées les marchandises).

ETAPE 3 : DE LA FRONTIERE ARRIVEE AU DOMICILE
DE L’IMPORTATEUR (POST-ACHEMINEMENT) :
                Dès la réception de l’avis d’arrivée, l’importateur ou son représentant le transitaire se présente chez le transporteur maritime ou aérien pour effectuer l’opération d’échange document de transport contre le bon à délivrer BAD (cas du maritime) ou de la note de livraison (cas de l’aérien). Ce document est essentiel puisqu’il constitue la preuve aux yeux de l’administration des douanes que cet importateur ou son représentant est bien propriétaire de la marchandise qui fera l’objet d’un dédouanement à l’importation.
                Par la suite, l’importateur ou son représentant devra déposer auprès des douanes une déclaration douanière à laquelle seront joints des documents précis dépendant d’une part de la nature de la marchandise[8] et d’autre part de l’origine[9] de la marchandise.
                En principe, il devra payer des droits et taxes. Il obtiendra la quittance de paiement et une autorisation d’enlèvement des marchandises appelée « BON A ENLEVER ». Il s’agit en fait du 2ème exemplaire de la DUM appelé BAE.
                Il faudra avant de faire sortir les marchandises de l’enceinte portuaire ou aéroportuaire payer les frais de déchargement et les frais de magasinage (si les marchandises sont restées dans les magasins au-delà de 5 jours). MARSA MAROC ou l’ONDA remet à l’importateur ou son transitaire un BON DE SORTIE.
                Les marchandises sont alors acheminées jusqu’au domicile de l’importateur pour être déchargées.

                Remarque : Les opérations par lesquelles passent les marchandises se traduisent par des risques de perte, de casse, de vol, de mouillage, … C’est la raison pour laquelle il est conseillé d’assurer (assurance-transport) les marchandises depuis le domicile du vendeur jusqu’au domicile de l’acheteur. On dit que cette assurance est une assurance « de porte à porte » ou « de domicile à domicile ».



[1] Les dimensions d’un colis correspondent à la longueur, à la largeur et à la hauteur.
Volume unitaire = Longueur x Largeur x Hauteur.
[2] Le colis est ce qui est réellement déplacé.
[3] Le poids net correspond au poids uniquement de la marchandise. Par exemple, le poids net d’une boite de conserve de poisson correspond au poids du poisson et de l’huile se trouvant à l’intérieur de la boite.
[4] Le poids brut correspond au poids net auquel est ajouté le poids de l’emballage(interne et externe).
[5] Il s’agit de dessins qui permettent d’informer toute personne qui déplace le colis de prendre certaines précautions. On peut par exemple avoir un pictogramme représentant un verre ce qui veut dire « FRAGILE » ou bien un pictogramme représentant une flèche vers le haut ce qui veut dire que le colis doit être posé la flèche vers le haut.
[6] Au Maroc, ce document correspond à l’exemplaire n°2 de la déclaration unique des marchandises (DUM) appelé BAE pour BON A EMBARQUER. Il est toutefois possible que l’administration marocaine ne remette pas ce bon lorsque les marchandises doivent être acheminées vers des pays qui ne reconnaissent pas que le Sahara est marocain (exemple : Cuba) ou bien vers des pays avec lequel le Maroc n’entretient pas officiellement de relations commerciales (exemple : Israël).
[7] Il peut s’agir de MARSA MAROC (cas du transport maritime) ou de la RAM ou ONDA (cas du transport aérien).
[8] Si on importe des téléphones portables, il faut présenter un document émis par l’Agence National de Réglementation des Télécommunications (ANRT) attestant que ledit téléphone peut fonctionner au Maroc. Si on importe des vaches, il est nécessaire avant même le débarquement desdites vaches du navire d’obtenir un certificat vétérinaire attestant que les animaux importés ne sont pas atteintes de quelconque maladie.
[9] L’origine de la marchandise est importante. En effet, si par exemple la marchandise a comme origine la Tunisie, la Jordanie, elle sera exonérée de droits et taxes à l’importation compte tenu des accords de libre échange que le Maroc a signé avec ces pays dans le cadre des Accords d’Agadir. Il est en de même si elle est origine d’un des pays de l’Union européenne. Il ne faut pas confondre « origine » et « provenance » : une marchandise peut être origine Chine et provenance Espagne. La provenance d’une marchandise correspond au pays d’où la marchandise a été importée.

Commentaires

PUBLI